A l’occasion du Rosé Day, ce vendredi 28 juin, nous vous dévoilons quelques chiffres et tendances sur la consommation des vins rosés en France et dans le monde. De New York à Paris, des terrasses ombragées du Sud de La France au Roof Top Berlinois, l’on ne peut que constater l’engouement des consommateurs pour les vins rosés. Un engouement tel que celui-ci tend à sortir de sa saisonnalité estivale.
La France est leader de la production et de la consommation de vins rosés
En 2017, plus d’une bouteille de vin rosés sur trois dans le monde est produite en France. Une première place conservée malgré une baisse de production depuis 2014 qui a d’ailleurs fait craindre à certain une pénurie de rosé l’été dernier. Sur le podium nous retrouvons les États-Unis représentant 17% de la production mondiale, suivi de près par l’Espagne avec 15%. La consommation mondiale a fortement progressé en 15 ans de plus de 30%. Le rosé représente en 2017 une bouteille de vin sur 10 consommées dans le monde et trois bouteilles sur 10 en France.
Une croissance dopée par les Millenials
La demande internationale est portée par les jeunes. Richard C. Delerins anthropologue français installé à Los Angeles est catégorique. Le vin rosé est devenu le champagne des Millenials, : « Le rose est bien plus qu’une couleur : c’est un mode d’expression de soi qui capte les moments de spontanéité et de vérité intérieure qui sont les valeurs des Millennials. »
Pour toutes les catégories, Le vin rosé à l’avantage de représenter une idée du vin plus en accord avec les attentes de ces consommateurs et leurs habitudes : un vin décomplexé, simple et qui peut être consommé dans des situations de repas moins traditionnelles.
L’importance de la robe
Il ne vous aura pas échappé que la tendance est aux rosés pâles qui s’affirment sur l’ensemble des marchés. La couleur est explicite dans l’acte d’achat, la majorité des références se vendant logiquement en verre transparent. Des typicités régionales subsistent. En France la tendance est aux rosés clairs et peu soutenus, une tendance portée par les rosés de Provence et du pourtour méditerranéen. En Italie et en Espagne, les tonalités plébiscitées sont plus foncées. Enfin, les anglo-saxons qui délaissent de plus en plus les blushs au profit de rosé plus secs, restent cependant toujours amateurs d’une couleur rose plus marquée.
Le développement des rosés de garde
Traditionnellement, le millésime n’est pas déterminant dans l’acte d’achat. 30% des vin consommés sont de millésimes récents. De nombreuses maisons, à l’instar de Gérard Bertrand avec son rosé Clos du Temple vendu à 190€, mise sur le développement des rosés de garde. Une niche à surveiller.
Emmanuelle Robert
Responsable pédagogique
Photographie : Mas de Pampelonne : https://www.masdepampelonne.com/